La Garde Impériale

La Garde Impériale ou Astra Militarum est l’organisation militaire de l’Imperium qui permet la survie de la race humaine. Elle rassemble des centaines de milliards d’hommes originaires de millions de mondes différents. Elle dispose de tanks lourds et d’une puissante artillerie, et repose sur son infanterie, véritable chair à canon.

La Garde impériale est présente sur quasiment tous les mondes contrôlés par l’Imperium.

Elle accomplit de gigantesques croisades ordonnées par des inquisiteurs, des ecclésiastes ou des stratèges impériaux pour libérer des systèmes solaires entiers. Pour cela elle regroupe des centaines de milliers d’hommes originaires de dizaines de mondes différents. Les mélanges d’ethnies au sein de régiments ne sont pas pour autant inexistants comme en de rares occasions commandées par la nécessité ou par ingérence. À l’époque de la fondation de la Garde Impériale, cette pratique était courante mais on se rendit vite compte de son inefficacité (les approches tactiques différentes, les langages de bataille différents, les entraînements différents, etc… faisaient alors rapidement baisser l’efficacité) ; c’est alors que l’on intégra les premiers commissaires. Se révélant essentiels pour maintenir l’ordre et le moral, les commissaires devinrent vite courants dans les régiments. Chaque monde a deux sortes de combattants :

  • Les forces de défense planétaire (FDP), chargées de la défense de leur monde natal en attendant les renforts qui peuvent parfois prendre des années.
  • Les forces appelées en renfort venant des mondes proches. Plus une guerre dure et plus le cercle de recrutement de soldats s’agrandit pour amener toujours plus de troupes et remplacer les soldats tombés au combat.

La Garde impériale est réputée pour ses blindés et son artillerie mobile. Il suffit de dix Basilisks pour raser une ville d’envergure moyenne en quelques heures. Les Leman Russ sont des blindés redoutables et polyvalents dotés d’un armement à longue et moyenne portée. Le transport de troupes impérial est la Chimère, il peut transporter jusqu’à 12 Gardes. Une variante, le Hellhound, ne transporte pas plus d’hommes mais possède des réservoirs de prométhium alimentant un puissant lance-flammes de tourelle. La Sentinelle est un marcheur de combat, elle sert à la reconnaissance grâce à sa rapidité, mais son faible blindage et sa faible puissance de feu la rend incapable de combattre les chars. Une variante, la Sentinelle Blindée, est équipée d’un blindage lourd et d’armes plus performantes comme le lance plasma et peut faire face aux menaces blindées. Ces blindés sont produits par les immenses complexes de l’Adeptus Mechanicus sur la planète Mars, ainsi que sur différents mondes forges, planètes entièrement recouvertes d’usines.

L’Imperium de l’Humanité englobe des millions de mondes, éparpillés sur les deux tiers de la galaxie déjà explorée. Les planètes, comme les habitants de cet empire stellaire, varient à l’infini. Sur les Mondes-Ruches asphyxiés par les fumées industrielles, des serfs héréditaires s’activent, bâtissant des tours qui touchent le ciel. Dans les jungles des Mondes Mortels, des sauvages font éclater le crâne de leurs adversaires à coups de pierre. Des millions de citoyens n’ont même jamais posé le pied sur une planète, ils passent leur vie à servir et à travailler à bord d’immenses vaisseaux spatiaux, sans lesquels de nombreux mondes seraient condamnés à la famine. À contrario, certains ignorent complètement l’existence des autres planètes, leur esprit n’étant tout simplement pas capable d’appréhender la notion de système (et donc encore moins la notion d’un royaume à l’échelle d’une galaxie).

Mais malgré la variété incroyable de cultures, il y a un élément commun : l’Empereur-Dieu de l’Humanité.

La Foi en l’Empereur est une constante dans le cœur et l’esprit des hommes, peu importe la nature de leur société. Depuis les nobliaux parfumés rôdant dans les cours planétaires, jusqu’au plus crasseux des revendeurs de came de la basse-ruche, tous vénèrent l’Empereur et le considèrent comme l’unique Dieu tenant leur destin entre Ses mains. Qu’un homme s’endorme dans des draps de soie ou parmi les détritus puants d’une ruche, il prie l’Empereur avant de fermer les yeux. Il sait que les choses qui hantent ses cauchemars sont réelles, et que ni la richesse ni le statut ne pourront le protéger. Seule la foi le sauvera.

Même si tous les sujets de l’Imperium vénèrent l’Empereur, leur façon de le faire varie énormément d’une culture à l’autre. Son domaine est tellement vaste, et Ses citoyens tellement différents, que la plupart ne partagent que quelques éléments culturels communs (dans le meilleur des cas). En dehors des membres des Adepta, qui possèdent un lexique, des codes et des symboles spécifiques, la plupart des gens batailleraient s’ils avaient à communiquer avec les habitants d’une autre planète que la leur (sans même parler de comprendre la société visitée). De plus, de nombreuses branches de la foi trouvent leur origine dans une histoire pluri-millénaire précédant l’époque où ces populations humaines perdues furent retrouvées et réintégrées au sein de la civilisation galactique. Les Missionnaires impériaux ont souvent subtilement modifié les religions autochtones, jusqu’à ce que, au terme de plusieurs générations, les panthéons locaux soient remplacés par l’Empereur et Ses Saints.

Donc, le soi-disant « Credo Impérial » adopte presque autant de formes qu’il y a de planètes dans l’Imperium. Même si tous adorent le même Dieu, l’Empereur, les croyants d’un monde auraient du mal à voir la moindre ressemblance entre leur foi et celle d’un autre, ou simplement reconnaître qu’il s’agit du même Dieu. Il y a des mondes où les Prêtres pratiquent des sacrifices humains, poussant leurs offrandes dans la gueule d’un volcan. Ils croient que l’Empereur se trouve dans les profondeurs de la planète, et que les infortunés vont devenir ses serviteurs favoris. D’autres pensent que l’Empereur-Dieu se cache au cœur du soleil, et que seule une vénération de tous les instants permettra à l’astre de se lever le lendemain matin. Enfin, il y a ceux qui possèdent quelques bouts de vérité : l’Empereur est assis sur le Trône d’Or, sur la très lointaine Terra. Mais entre ces derniers, il y a un nombre incalculable de divergences, tant au niveau de la forme que du style de vénération.

Malgré ces millions de manifestations locales du Credo Impérial, les classes dominantes du culte (les innombrables officiants de l’Adeptus Ministorum) arrivent à maintenir une certaine cohésion pour former une institution à l’échelle de la galaxie, laquelle propage l’adoration de l’Empereur-Dieu de l’Humanité en tant qu’entité vivante, classifie l’infinie variété des croyances, et surveille la dérive des doctrines. Au nom de l’Empereur, ils incitent les croyants à prier, prélèvent la Dîme et recrutent pour les saintes croisades. Dans une galaxie où la guerre et l’oppression sont quotidiennes, la vénération de l’Empereur est l’arme qui permettra de vaincre les innombrables ennemis de l’Humanité. Affirmer le contraire, c’est s’isoler, être déclaré hérétique et finir damné pour l’éternité.

Aux yeux des humains, leur maître est une divinité. Il est la source de leur force, leur rempart contre les abominations, l’objet de leur vénération et de leur loyauté. La religion qui entoure son culte est le Credo Impérial, dont les rites sont supervisés par les prêtres de l’Ecclésiarchie, et les doctrines mises en œuvre par l’Adepta Sororitas.

Le Credo Impérial est la religion officielle des milliards d’individus qui peuplent les planètes de l’Imperium. Dans les taudis des Mondes-Ruches, les nobles flèches qui se dressent au-dessus des mondes civilisés, sur les planètes frontalières isolées et à bord des innombrables vaisseaux qui sillonnent les routes Warp, l’Empereur est vénéré. Chaque jour, des offrandes lui sont faites sous forme de dîmes et de sang, versés tout au long des guerres infinies livrées en son nom. C’est l’Ecclésiarchie qui fournit la structure à travers laquelle ces offrandes sont gérées.

Le Credo Impérial est un ensemble de doctrines et d’articles de foi prêché à travers tout l’Imperium. Il s’agit des paroles de l’Empereur reprises par les Saints, donc du cœur des croyances partagées par tous les fidèles aux quatre coins de l’Imperium, quelle que soit la forme que peut prendre l’adoration sur telle ou telle planète.

En pratique, le Credo Impérial fonctionne sur plusieurs niveaux. Au sein de l’air raréfié des plus hautes sphères du Saint-Synode et du Synode Ministra, les Cardinaux débattent sans fin l’exégèse des paroles des Saints. Des disputes concernant la signification d’une phrase en particulier peuvent durer des décennies, et même des siècles, provoquant de véritables schismes parmi les différentes factions, certaines traitant les autres de crétines arriérées, de dangereuses réformatrices ou même d’hérétiques. De fait, il y a déjà eu des explosions de violence entre des camps défendant des points de vue différents au sujet d’une interprétation. Et dans les cas les plus extrêmes, certains Cardinaux de diocèses voisins ont levé des armées issues de leurs congrégations pour guerroyer contre leurs anciens condisciples. Tous les jours, les Synodes promulguent des avis et des clarifications, des études ou des annotations de textes existants. On attend des Cardinaux qu’ils prêchent leur contenu à leurs ouailles, de telle sorte que nul n’ignore la véritable parole dans l’Imperium. Dans la pratique, aucun être humain n’est capable de connaître l’ensemble des doctrines, et une titanesque armée de savants est utilisée pour identifier les passages intéressants pour leurs maîtres, et envoyer tout le reste dans les chapelles-archives du Ministorum.

Le second niveau auquel le Credo Impérial opère se situe à une autre échelle, dans l’âme de tout être humain. La plus grande majorité des fidèles vit sous un régime oppressif avec pour seul horizon le travail forcé. La seule alternative à cette servitude abjecte est d’être envoyé sur un champ de bataille lointain se faire massacrer par une monstruosité extraterrestre assoiffée de sang. Pour beaucoup, les rituels religieux sont le seul répit face à la brutale réalité du quotidien, une opportunité d’échapper à la cruauté des contremaîtres avant de devoir retourner au labeur. Bien entendu, ceux qui restent trop longtemps devant l’autel sont durement punis. Nombre d’entre eux ont été condamnés à aller servir dans une des Légions Pénales, parce qu’ils étaient restés dans la chapelle une minute de trop. Néanmoins, l’adoration de l’Empereur en tant que sauveur de l’Humanité est une des choses que partagent tous les hommes de l’Imperium. Seuls ceux vénérant les Dieux Sombres ou placés sous le joug des Xenos rejettent l’Empereur. Un homme peut être la pire des raclures, un rebelle, un pirate ou même un esclavagiste ignorant toutes les lois de l’Imperium, et pourtant, il sera toujours fidèle à l’Empereur-Dieu de l’Humanité.

L’Ecclésiarchie bâtit des temples ostentatoires comme de modestes chapelles, des cathedrums géants qui accueillent des milliers de fidèles et des sanctuaires qui abritent de saintes reliques, attirant des pèlerins venus de secteurs lointains. La hiérarchie complexe de Cardinaux, missionnaires, prêcheurs et laïcs zélotes – sous la direction générale de l’Ecclésiarque de Terra – veille à ce que les prières et invocations prescrites soient effectuées, et apprennent aux masses à se protéger de l’hérésie et des déviances. Ces prêtres sont chargés d’entretenir et de propager la foi dans l’Imperium en convertissant les citoyens des mondes redécouverts et en livrant des sermons contre le laxisme.

Aujourd’hui, l’influence de l’Ecclésiarchie et sa puissance sont incontestables. Des ouvriers des complexes du Munitorum et des gangs des taudis jusqu’aux scribes bureaucrates et les Gardes déployés sur les lignes de front, presque toute l’Humanité est convaincue de la divinité de l’Empereur. Ils savent combien d’efforts et de sacrifices sont nécessaires pour l’honorer et craignent plus que tout le châtiment qui les attend s’ils n’honoraient pas leurs engagements.